Le président de la Financière de l’Oxer regrette que les marchés financiers soient, à ce point, dépendants des décisions des banques centrales. Cette année, ses convictions d’investissement l’amène davantage à investir sur les petites et moyennes capitalisations.

Malgré le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne et la victoire du « Leave », les marchés boursiers ont vécu un été 2016 relativement calme. Est-ce surprenant ?

Benoît Jauvert. Nous avions anticipé un éventuel « Brexit » en prenant des positions plus défensives avant le référendum. Suite à la décision du peuple britannique de quitter l’Union européenne, nous ne pensions pas passer un été aussi calme sur les marchés. Cela n’est donc pas aberrant de retrouver une volatilité plus importante au début de l’automne. Le Brexit n’est pas un événement anodin. Les sociétés européennes exportatrices sont déjà impactées, les doutes autour de la croissance européenne ne sont pas levés tandis que l’un des principaux partenaires libéraux européens a décidé de quitter la zone de l’Union européenne. Politiquement, cela laisse également la porte ouverte à la montée de mouvements populistes.

À quand le retour vers une normalisation des taux ? Je pense que la raison reprendra un jour le dessus

 

Les investisseurs semblent exclusivement focalisés sur la poursuite ou non des politiques accommodantes des banques centrales

Les marchés ont effectivement pris peur lorsque la Fed a annoncé une très légère remontée de ses taux d’intérêt. Nous sommes arrivés à un point où même la publication de chiffres du chômage décevants aux États-Unis est plutôt bien accueillie par les marchés. Ces derniers anticipant un maintien, par les banques centrales, d’une politique monétaire ultra-accommodante ! Assiste-t-on à un changement de paradigme ? À quand le retour vers une normalisation des taux ? Je pense que la raison reprendra un jour le dessus. J’ai notamment en tête la déraison du marché sur la valorisation de certains titres au début des années 2000. Alcatel était alors coté à 100 euros alors que l’action France Télécom valait plus de 200 euros.

Nous apprécions les sociétés du secteur technologique

 

Quelle est donc votre stratégie d’investissement ?

Nous évitons le secteur financier. Celui-ci ne représente que 5 % de notre portefeuille. L’un de nos seuls investissements concerne le titre Crédit Agricole Île-de-France. Nous nous concentrons davantage sur les petites et moyennes capitalisations. À l’instar d’Hermès, ces titres ont l’avantage de présenter une résilience plus importante. Nous apprécions également les sociétés du secteur technologique dont les derniers résultats publiés sont tout simplement excellents. Je pense notamment à Ingenico, Altran ou encore Capgemini.

 

Propos recueillis par Aurélien Florin (@FlorinAurelien)

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