Le vice-président de la Fédération nationale du management de transition (FNMT) commente les résultats de la première enquête publiée sur le management de transition.

Décideurs. En 2016, la FNMT a publié les résultats de sa première enquête sur le management de transition. Quels en sont les principaux enseignements ?

Grégoire Cabri-Wiltzer. On y apprend que les entreprises font majoritairement (64 %) appel aux cabinets de managers de transition pour des missions portant sur la conduite de projet et la gestion du changement. C’est une excellente nouvelle pour la profession. Longtemps le manager de transition était resté cantonné au management de crise ou à la passation de témoin. Or, ces interventions représentent une toute petite partie de notre activité. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir un chief restructuring officer (CRO), véritable spécialiste de la gestion de crise, faire appel à des cabinets de management de transition pour l’accompagner dans son intervention et l’aider à trouver un nouveau DAF ou DRH.

L’enquête que nous avons publiée met également en lumière l’intervention de managers de transition dans de nouvelles fonctions au sein de l’entreprise, à savoir le marketing, le commercial ou encore le juridique, avec une tendance très nette à la recherche d’experts.

 

Quel rôle tient alors le cabinet de management de transition ?

Au vu des besoins en expertise de plus en plus grandes des entreprises, le cabinet est tenu de proposer un professionnel habitué au secteur d’activité défini et ayant une capacité à évoluer dans un environnement contraint, techniquement ou financièrement. Mais notre rôle dépasse largement ce cadre. La spécificité du métier : c’est à l’accompagnement du manager tout au long de sa mission. Des réunions tripartites entre le client, la société de management de transition et le manager devront ainsi être organisées régulièrement pour s’assurer que la feuille de route est bien tenue.

 

Vous vous êtes déplacé récemment en Allemagne. Quelles sont les différences et les points communs avec le marché français ?

Le métier est étonnamment similaire. Que cela soit en France ou en Allemagne, les managers de transition pratiquent le même métier, interviennent sur les mêmes sujets et pendant une durée équivalente. La différence repose essentiellement sur des questions statutaires, liées notamment aux contraintes en matière de flexibilité du droit du travail. 

 

Propos recueillis par Aurélien Florin (@FlorinAurelien)

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