Connu pour son engagement dans la lutte contre les discriminations, David-Olivier Kaminski a fondé un cabinet d’avocats de la défense positionné de plus en plus auprès des dirigeants face au risque pénal.

David-Olivier Kaminski n’appartient pas à la même génération qu’Hervé Témime, Pierre Haïk, Georges Kiejman ou Henri Leclerc, ces pénalistes français dont les noms se retrouvent dans les plus grands dossiers politico-financiers comme dans les procès d’assises les plus retentissants. Mais il s’inscrit tout de même dans cette lignée. D’ailleurs, à 48 ans, l’avocat ne s’arrête jamais, pas même pour prendre le temps de constater le travail réalisé.

Dès sa plus tendre enfance, David-Olivier Kaminski sait qu’il veut devenir avocat pour « rendre le monde moins injuste », faire sa part du boulot en défendant les plus faibles. Il trouve un modèle dans une figure politique française majeure, Robert Badinter, qui, d’enseignant à l’université devient son mentor. Et lorsque le jeune juriste tente de devenir l’assistant parlementaire du sénateur, ce dernier le dissuade : « Vous ne pouvez faire qu’une carrière d’avocat, ne vous perdez pas et battez-vous pour vos idéaux. » Il n’en fallait pas plus à David-Olivier Kaminski pour en être convaincu. Son héritage familial parachèvera son engagement.

Un long combat contre Apple

Fils de déporté durant la Shoah, le premier des combats que David-Olivier Kaminski livrera sera dans la lutte contre les discriminations. Très tôt militant à la Licra (la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), le jeune avocat y renforce son lien avec l’auteur de L’Abolition et travaille sur ses premiers dossiers « contre les gros ». Membre de la première heure de la commission juridique de l’association, l’avocat voit se clore en 2011 un long combat contre Apple pour le retrait de l’application iPhone « juif - non juif », reconnue discriminante. Un dossier qui vaut à la directrice du contentieux du géant américain de se plier, dans le bureau de la rue Saint-Germain, à la négociation – confidentielle – du montant portant indemnisation de l’association. Les dossiers de diffamation devant la dix-septième chambre du TGI de Paris se succèdent, de l’interdiction du spectacle de Dieudonné à celle de la vente de livres de la maison d’édition Kontre Kulture d’Alain Soral.

Passé du droit pénal de droit commun au pénal des affaires, ce père de trois enfants, passionné d’art moderne (dans son cabinet, il expose des toiles signées Philippe Pasqua et Jonone), fait rapidement parler de lui et de son cabinet. C’est le cas dans le milieu de l’art, comme lors du vol de tableaux au musée d’Art moderne de la Ville de Paris ou lors de la poursuite du receleur de trois toiles de maître appartenant à Maya Picasso. Mais également dans la fraude à la taxe carbone : il travaille sur une dizaine de dossiers différents « parce que les constructeurs se sont passé le mot », explique-t-il. Le nom de l’avocat résonne aussi dans le procès de Charles Dassault et de ses complices accusés de rachat de voix à Corbeille-Essonnes ou aux côtés du commissaire Neyret poursuivi pour corruption à Lyon.

Celui qui a grandi au palais

Que faut-il au cabinet Kaminski pour franchir un nouveau palier ? Celui qui a posé sa plaque deux ans seulement après sa prestation de serment, deux années de collaboration très formatrices auprès de Pierre Haïk, n’est pas de ceux qui s’adossent aux grandes structures. « Chacun son style, commente-t-il. Je reste convaincu qu’un bon avocat en droit pénal des affaires vient du pénal général, pas d’un cabinet full service. » Il défend l’idée selon laquelle la liberté assure au client un traitement sans limite de son dossier. Pour lui, l’avocat pénaliste est celui qui a grandi au palais, qui a vu évoluer les magistrats et qui n’hésite pas à les « secouer » lorsque les circonstances le justifient. Combatif, David-Olivier Kaminski avoue avoir rêvé travailler sur l’Angolagate ou le scandale des « biens mal acquis » et souhaite maintenant devenir l’avocat des grands groupes du CAC 40, être le pénaliste des dossiers politico-financiers. Une nouvelle étape pour l’avocat qui forme déjà les chefs d’entreprise et directeurs de banque à la gestion du risque pénal grâce à sa collaboration avec un ancien client passé par l’enchaînement judiciaire. C’est donc entouré de ses trois collaborateurs et de ses deux élèves-avocats que le fondateur voit son cabinet évoluer : « Nous avons acquis la maturité nécessaire pour monter en puissance », se réjouit-il pour conclure. Sans jamais perdre de vue l’indépendance inhérente à la profession.

 

Pascale D’Amore

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