Garante de l’indépendance du réseau ferroviaire, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) s’est opposée au candidat présenté par l’Élysée pour la présidence du conseil d’administration de SNCF Réseau.

L’Arafer ne badine pas avec l’indépendance. Peu de temps après la démission prématurée de Jacques Rapoport, le président de la République nomme Jean-Pierre Farandou à la tête de SNCF Réseau. Mais depuis la loi du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire, cette proposition de nomination doit être examinée par l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer). Or, dans un avis du 30 mars 2016, elle décide collégialement de s’y opposer. L’existence d’un doute légitime quant à son indépendance est soulevée. En effet, le prétendant à la présidence du conseil d’administration de SNCF Réseau aurait passé l’ensemble de sa carrière au sein de SNCF Mobilités et d’autres entreprises ferroviaires. L’Arafer a préféré prévenir tout possible conflit d’intérêts afin de garantir l’accès équitable et non-discriminatoire au réseau pour l’ensemble des entreprises ferroviaires. Cette décision de veto est « la plus lourde que l’Arafer ait eu à prendre depuis sa création », selon le gardien des transports lui-même.

 

(Photographie : Pierre Cardo, président de l'Arafer, Anne Yvrande-Billon, vice-présidente, Anne Bolliet, Marie Picard, Jean-François Bénard, Yann Pétel et Michel Savy, membres du collège)

 

E. M.

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