C’est ce que coûterait la hausse de 1,2 % du point d’indice des fonctionnaires.

L’opération dégel est en marche. Après six années sans augmentation, et sept milliards d’euros d’économies pour l’État, les fonctionnaires obtiennent de nouvelles conditions de rémunération. Annick Girardin, la ministre de la Fonction publique, annonce que la revalorisation du point d’indice débutera par une hausse de 0,6 % en juillet prochain puis une identique en février 2017. Face à cette annonce, les syndicats cachent leur joie et continuent à déplorer la perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Selon Jean-Marc Canon, secrétaire général de la CGT Fonction publique, leurs revenus annuels ont été amputés de 3 000 euros annuels en moyenne depuis 2010. Une information à relativiser au vu de la progression des carrières et des promotions, souvent synonymes de hausse des salaires. Mais accroître la rémunération des 5,6 millions fonctionnaires français pourrait coûter cher à l’État. Cette charge représenterait plus de 2,4 milliards d’euros chaque année. À l’image de l’ancien ministre du Budget, Éric Woerth, certains stipulent que la France n’aurait pas les moyens d’honorer cette promesse. Pourtant, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, rétorque que « la hausse à venir du point d'indice des fonctionnaires sera financée par des recettes et des économies de dépense ». Reste à savoir lesquelles…

 

R. T. 

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