C’est le montant des créances douteuses que les banques italiennes ont accumulées entre 2012 et 2014.

Après de longues négociations entre la commissaire européenne Margrethe Vestager et le ministre de l’Économie italien, Pier Carlo Padoan, Bruxelles et Rome se sont mis d’accord pour libérer les banques italiennes de leurs dettes en souffrance. Ces dernières ont désormais le droit de transférer leur 200 milliards d’euros de créances douteuses dans des structures de défaisance distinctes afin de les titriser et de les revendre sur le marché. Pour parvenir à cette entente, l’Union Européenne a exigé que les créances soient revendues au prix du marché, s’opposant ainsi à une intervention de l’État, qui pourrait profiter de la dévaluation des crédits pour investir. Ces dettes toxiques représentent 17,5 % du bilan des banques italiennes. Libérées de ces actifs pourris, les banques italiennes vont pouvoir rouvrir les vannes du crédit auprès des entreprises et des particuliers. Une bonne nouvelle pour l’économie italienne qui n’arrive pas à décoller : après une période de récession où la croissance avait baissé jusqu’à -2,8 % en 2012, elle repart timidement avec avec une progression de 0,7 % en 2015. 

 

R. T.

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