C’est le montant des indemnités que doit verser la Société générale à son ancien employé, Jérôme Kerviel.

Cette décision a été rendue par le conseil des prud’hommes le 7 juin dernier. Son avocat, Julien Dami Lecoz, a précisé qu’il recevra dans l’immédiat 80 000 euros. Il bénéficiera également d’un paiement de 300 000 euros comme bonus pour l’année 2007, en plus des indemnités versées pour dommages et intérêts et des congés payés. En huit ans, c’est la première fois que Jérôme Kerviel remporte une bataille juridique face à la banque. Pour rappel, l’institution l’avait renvoyé le 18 janvier 2008 pour lui avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la suite d'opérations boursières frauduleuses. Pour autant, la juridiction civile a jugé que le renvoi de l’ancien trader était survenu bien après ses agissements et que les faits étaient donc prescrits. Par conséquent, son licenciement est intervenu « sans cause réelle ni sérieuse » et dans des conditions « vexatoires ». De son côté, l’avocat de la Société générale conteste cette décision et souhaite faire appel. Après avoir félicité ses avocats sur le réseau social Twitter, le trader a fait savoir que le bras de fer avec la banque n’était pas encore fini. Au civil, il devra se rendre devant la cour d’appel de Versailles la semaine prochaine concernant les dommages et intérêts. S’il devait rembourser les 4,9 milliards d’euros au départ, cette décision doit être rejugée. Au pénal, il est reconnu coupable d’avoir camouflé des transactions risquées. Après avoir écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement ferme, il a finalement pu bénéficier d’une liberté conditionnelle en 2014. Un sanction aménagée qui ne semble toujours pas satisfaire ses avocats. En effet, ces derniers veulent une révision complète du procès.

 

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