Le directeur de la gestion diversifiée de CPR Asset Management affiche, par défaut, sa préférence pour les marchés des actions par rapport aux titres obligataires.

Décideurs. Les investisseurs semblent actuellement sur la réserve, en témoignent les liquidités parfois importantes conservées par les gérants.

Malik Haddouk. Ceci s’explique par le nombre important de questions qui demeurent en suspens pour l’année 2016. La première d’entre elles concerne l’impact de la politique monétaire orchestrée par la BCE. La potion magique mise en place par Mario Draghi aura-t-elle l’effet escompté ? Les investisseurs ont le regard tourné vers les chiffres de la croissance des bénéfices des entreprises européennes. Avec un euro faible et une baisse du prix des matières premières, l’environnement est très porteur pour ces firmes. Les politiques des banques centrales ont notamment porté leurs fruits au Japon mais tardent, pour l’instant, à se faire sentir en Europe. Le marché du crédit aux États-Unis laisse également planer de nombreux doutes. Le segment du haut rendement américain a souffert de la baisse des matières premières. Or, les événements qui peuvent toucher ce marché sont généralement annonciateurs des tendances futures pour les actions. Heureusement, les financières ont jusqu’ici tenu le choc. Si l’environnement se maintient, le high yield américain continuera d’être attractif et protégera les investisseurs contre la hausse des taux. À ce titre, la remontée des taux américains devrait entraîner dans son sillage les taux core de la zone Euro, et ce malgré l’assouplissement quantitatif en place de la BCE.

 

Décideurs. Quels sont vos choix d’investissement pour l’année à venir ?

M. H. On prévoit en 2016 une huitième année de rebond pour les marchés actions. Les marchés devraient toutefois être plus instables, en raison notamment de la divergence des politiques monétaires des banques centrales. En termes d’allocations d’actifs, nous préférons donc, par défaut, les actions aux obligations. Sur le plan géographique, nous privilégions le Japon et la zone Euro au détriment des États-Unis en raison de perspectives de croissance bénéficiaires des entreprises mieux orientées et de la décote des marchés européens vis-à-vis de celui des États-Unis. Concernant les marchés émergents, ce n’est, à notre avis, pas encore le moment d’y revenir.

 

Décideurs. La forte baisse du prix des matières premières a-t-elle fait naître un point d’entrée pour les investisseurs friands de cette classe d’actifs ?

M. H. Nous ne voyons pas de catalyseur jouer en faveur des matières premières. Seule une accélération de la croissance ou une réduction des capacités de production des entreprises permettraient un rebond de cette classe d’actifs. Deux hypothèses qui nous semblent difficilement réalisables.

 

Propos recueillis par Aurélien Florin

Retrouvez la suite de cet entretien dans l'édition 2016 du supplément « Gestion de patrimoine & gestion d'actifs » de Décideurs Magazine

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