Renaud Million fait partie des acteurs clés de l’insurtech. Sa vision du secteur assurantiel l’a conduit à développer Spixii, l’agent d’assurance digital, qui séduit les compagnies traditionnelles en plein virage du digital partout dans le monde. Nous revenons avec lui sur sa technologie innovante.

Décideurs. Votre technologie Spixii est pionnière dans le changement de la relation entre les assureurs et leurs clients. Quelles sont ses possibilités ?

 

Renaud Million. Spixii est un « chatbot ». Il s’agit d’un robot capable de dialoguer avec un client potentiel à propos des sujets liés à l’assurance, de l’achat de produits jusqu’à la prise en charge de sinistres. Concrètement, l’utilisateur dialogue depuis son smartphone avec cet agent d’assurance numérique, et ce dernier adapte la conversation grâce aux données en fonction de l’âge, de la région géographique et du projet de son interlocuteur. La finalité est que le futur assuré se voit proposer une offre en phase avec son profil.

 

Qui sont vos clients et pourquoi adoptent-ils votre technologie ?

 

Nos clients sont principalement des assureurs situés en Europe, mais aussi au Canada, en Afrique du Sud et en Asie. Spixii est disponible en cinq langues (français, anglais, allemand, italien et chinois), notre force de déploiement international est très importante. L’assurance souffre d’une mauvaise communication avec ses clients. Spixii permet d’illustrer la valeur des produits d’assurances avec des exemples simples. Pour les assureurs, le robot a une dimension marketing en ligne permettant de connaitre les affinités des acheteurs quant à la communication. L’approche est BtoBtoC : les assureurs nous rémunèrent mais nous développons notre produit dans l’intérêt des assurés finaux.

 

Quels sont vos projets de développement pour Spixii ?

 

Sur le plan technologique, nous souhaitons agrémenter notre robot en ajoutant des langues. Nous voulons intégrer un service après-vente permettant aux assurés de bénéficier d’une adaptation de leur assurance dans le temps. En gestion des sinistres, nous travaillons sur l’automatisation. Un assuré qui devait prendre un avion dont le vol a été annulé pourrait voir son compte bancaire directement crédité d’une compensation ou bénéficier d’une solution de substitution. Le but ultime est d’attaquer le marché de ceux qui ne peuvent pas acheter de l’assurance mais qui sont munis d’un smartphone. L’assurance verra une nouvelle accélération de son vecteur de croissance économique sociale.

 

 

Propos recueillis par Paul Demay

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