Depuis le 1er octobre 2015, les sénateurs sont pénalisés financièrement en cas d’absences répétées.

C’est l’élément clé de la réforme du Sénat adoptée à la fin de l'année dernière. En fonction du degré d'absentéisme de chaque sénateur, la sanction pourra s’élever jusqu’à 4 440 euros par mois. Une mesure nécessaire au vu des quatorze élus épinglés par le président de la Haute assemblée lui-même en janvier dernier. Aucune liste précise n’ayant été fournie par le palais du Luxembourg, le journaliste Yvan Stefanovitch a décidé de mener l’enquête. Dans un ouvrage à paraître le 2 juin* (et dont Marianne a publié certains extraits le 12 mai),  il met en cause plusieurs élus. Parmi eux, seuls Stéphane Ravier (FN) et Gérard Collomb (PS) avouent avoir été sanctionnés. Jean-Vincent Placé (groupe écologiste), Hubert Falco (LR), Bruno Gilles (LR) et Thani Mohamed Soilihi (DVG) contestent de leur côté les allégations du livre. Les huit restants, notamment Serges Dassault (LR), Jean-Pierre Masseret (PS), ou David Rachline (FN) … ont quant à eux choisi de garder le silence. L’ouvrage a le mérite de pointer du doigt l’opacité de l’institution, entrainant d’ailleurs certaines approximations que l’auteur reconnaît lui-même.

 

C. C.

 

* Le Sénat. Un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes. Édition du Rocher, 245 pages.

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