L'homme fort de Vivendi tente de passer en force dans l'affaire « Mediaset » qui l'oppose, devant les tribunaux, à la famille Berlusconi.

Des deux côtés des Alpes, c'est le soap opera de cette fin d'année 2016 : Vincent Bolloré et la famille de Silvio Berlusconi sont en désaccord depuis plusieurs mois au sujet de Mediaset, le groupe de médias italien dont la holding Fininvest (les Berlusconi) détient 38,3 % du capital contre 20 % fraîchement acquis par le rival français Vivendi – contrôlé à hauteur de 20 % par l'entrepreneur breton. Par voie de communiqué officiel, Mediaset vient de dénoncer ce qu'il qualifie de transaction « hostile ». Dans cette affaire, tous les ingrédients d'une série télévisée sont réunis : entente cordiale entre deux familles de renom, déjeuner en compagnie des héritiers des empires respectifs, accord sur un deal fait de participations croisées afin de former le « Netflix européen » puis finalement imbroglio synonyme de départ de feu... Vivendi est responsable de la première étincelle, lui qui avait revu les termes de son offre pour un Mediaset Premium qu'il jugeait moins performant que prévu. L'acteur transalpin l'a ensuite conduit devant les tribunaux, et on pensait Bolloré prêt à enterrer la hache de guerre puisque des tractations plus ou moins confidentielles avaient lieu pour trouver un compromis. Avec cette montée au capital furtive, Vivendi met désormais le feu aux poudres mais peut-être que sa contrepartie italienne, acculée, sera prête à faciliter de futures négociations...

 

FS

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