L'État et EDF sont parvenus à un protocole d'accord concernant les conditions d'indemnisation relatives à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Le montant devrait s'élever autour de 500 millions d'euros.

Nouvelle étape franchie dans le processus de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Lundi 23 janvier, EDF et son premier actionnaire, l'État français, ont enfin trouvé un compromis sur les conditions d'indemnisation relatives à la fermeture de la première centrale nucléaire française. L'exécutif et le conseil d'administration d'EDF se sont mis d'accord sur un montant compris entre 450 et 500 millions d'euros que l'exécutif devra verser à l'énergéticien tricolore entre 2019 et 2021, afin de compenser le manque à gagner d'EDF ainsi qu'à couvrir ses dépenses liées au démantèlement de la centrale et à la reconversion du personnel.

La fermeture des deux réacteurs de la centrale devrait intervenir d'ici fin 2018 mais reste cependant suspendue à trois conditions : la bonne poursuite des travaux de l'EPR de Flamanville, encore en attente d'autorisations administratives, une dérogation concernant l'exploitation du réacteur 2 de la centrale de Paluel en Seine-Maritime, et enfin le feu vert de européen à la restructuration de l'entreprise. En effet, EDF attend que la Commission européenne accepte que l'Etat participe à hauteur de trois milliards d'euros à l'augmentation de capital qui devrait être lancée prochainement.

La fermeture de la centrale, engagement de campagne de François Hollande, n'est donc pas encore totalement actée, puisque la prochaine élection présidentielle pourrait encore rebattre les cartes d'un feuilleton qui dure depuis près de cinq ans.

 

B. B.

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